Patrick Brébion
Après des débuts dans le développement logiciel, Patrick est devenu journaliste dans les années 90. Depuis, il couvre de nombreux sujets pour la presse BtoB avec une prédilection pour les technologies de l’information.
Blackberry, IPhone, IPad... Attention danger !
Si les avantages des terminaux mobiles sont incontestables, ces derniers sont souvent utilisés professionnellement sans être sécurités. État des lieux des risques et des solutions.
Dématérialisation, et après ?
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De plus en plus banalisée, la dématérialisation des documents et des courriers fait l'objet de nombreux projets. C'est l'occasion d'optimiser le fonctionnement, par exemple, en supprimant des tâches de saisie par la réorganisation des sites ou, même, en externalisant des tâches « métiers ». Décryptage.
« À l'heure où le document papier fait progressivement place au document numérique et où les pressions s'intensifient (traçabilité, réactivité, crise économique...), la gestion des processus documentaires est inévitablement impactée », assure une étude de Markess International publiée en octobre 2012. Les constats initiaux de l'étude sont incontestables. L'année dernière, la quasi‐totalité des décideurs interrogés ont encore reçu une bonne partie des courriers entrants sur papier. En même temps, ils avaient la volonté de les transformer en numérique dans le but d'optimiser le fonctionnement de leur organisation. Une tendance confirmée par de nombreux prestataires spécialisés et éditeurs de logiciels. Les projets portant sur les factures fournisseurs sont toujours d'actualité et concernent de plus en plus souvent des PME, notamment grâce à la maturité des offres logicielles et de stockage sur Internet en mode SaaS (Software as a Service). Ces dernières évitent les investissements lourds. C’est ainsi qu’Heliatec, PME de 180 personnes spécialisée dans le conseil et l'ingénierie, a opté pour le service en ligne Smart PDF de B-Process pour les flux de factures qu'elle émet pour Total, l'un de ses gros clients. Une démarche apparemment suivie par de nombreuses autres PME. B-Process annonce gérer près de 30 000 utilisateurs sur sa plate-forme de facturation électronique, dont une majorité de PME. Pour ces dernières, les solutions alternatives, notamment basées sur de l'EDI1, ne se justifient pas économiquement au vu des volumes de factures.
Mais, loin de porter uniquement sur la seule facture, les projets de dématérialisation concernent de plus en plus souvent tous les courriers entrants ou sortants, quand il ne s'agit pas d'un projet d'entreprise visant à dématérialiser la quasi-totalité du papier dès son arrivée à la porte de l'entreprise.
Dématérialisation des factures, le vrai départ
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Poussée par la réglementation et l’administration, la dématérialisation des factures a démarré depuis des années, sans toutefois se généraliser à ce jour. L’offre logicielle et de services, désormais matures, ainsi que la nouvelle réglementation pourraient accélérer le mouvement.
La dématérialisation des factures n’est pas franchement une nouveauté. Basés sur de l’EDI - échanges de données informatisées - les flux de facturation entre les grandes entreprises et leurs fournisseurs les plus importants se passent de papier depuis des décennies. Une tendance qui ne s’est pas étendue à l’ensemble des entreprises et des organisations, malgré une législation acceptant la facture dématérialisée depuis 2000. Sur les deux milliards de factures générées annuellement dans le BtoB en France, seule une fraction, représentant quelques pourcents, est tout numérique à ce jour.
Mais la donne est en train de changer pour plusieurs raisons. Côté réglementation d’abord. La loi reconnaît toujours l’EDI et les fichiers pdf signés (un fichier au format pdf sur lequel une signature numérique a été apposée), mais nouveauté, elle accepte désormais les fichiers au même format pdf sans signature numérique. Traduction dans le droit français d’une directive européenne portant sur la facturation et la TVA, cette réglementation du Code Général des Impôts, datant d’octobre 2013, prévoit trois modes possibles pour la facture dématérialisée fiscalement. En plus des modes signés et EDI, elle accepte désormais le mode « piste d’audit ».
Dématérialisation : Vers des échanges tout numérique
Télécharger sur son téléphone portable une place de cinéma ou l'heure de passage du prochain bus... Les cadres et les jeunes ne devraient bientôt plus être les seuls à utiliser des services en ligne à partir de leurs téléphones portables.
Citoyens, administrations et entreprises sont désormais concernés. Selon Médiamétrie, au troisième trimestre 2011, près de 18 millions de français se sont connectés à Internet depuis leurs téléphones mobiles. Même si les applications les plus téléchargées demeurent les jeux, l'accès à des applications plus « sérieuses », immobilières ou offres d'emploi par exemple, progresse.
La numérisation des RH s’accélère
Les outils de SIRH – Système d'Information des Ressources Humaines – s’implantent de plus en plus dans les entreprises. Cette informatisation dépasse largement la paye pour inclure la quasi-totalité des activités RH, du recrutement à la gestion des temps en passant par celles des compétences, de la formation ou encore des carrières.
Fiches de paie en ligne : quoi de neuf ?
Selon la Fédération Nationale des Tiers de Confiance (FNTC), 200 millions de bulletins de paie imprimés sont remis ou envoyés chaque année aux salariés. Pour ces bulletins, comme pour les autres documents RH, le coup le pouce « virtuel » a été légal. L'article 26 de la « loi n° 2009-526 du 12 mai 2009 de simplification et de clarification du droit et d'allègement des procédures » modifie le Code du Travail et institue la possibilité pour les entreprises de mettre en place le bulletin de paie dématérialisé. Une réglementation qui laisse au salarié la possibilité d'opter pour le bulletin de paie papier, et qui pose quelques questions. Que se passe-t-il pour l'employé lorsqu'il quitte son entreprise ?
Suivre les colis à la trace
Contrairement au courrier, plusieurs prestataires proposent l'acheminement des colis. Et rivalisent, du suivi en temps réel au bilan carbone, pour faire la différence.
Comment envoyer douze colis de 15 kg en France aux meilleures conditions ? Contrairement au courrier, de nombreux prestataires proposent cet acheminement. À côté de La Poste - via Colissimo pour la voie postale et de Chronopost pour les envois express - se trouve Exapaq, une filiale de La Poste, via Geopost, spécialisée dans les colis de moins de 30 kg. « Nous travaillons main dans la main avec les autres filiales de La Poste », assure Maud Bursztyn, en charge des relations presse chez Exapaq.
Réorganiser son service courrier
La banalisation du numérique comme la situation économique se conjuguent pour favoriser la recherche d'économies.
Quelques pistes pour réorganiser efficacement son courrier...
Pourquoi réorganiser son service courrier ? Les raisons sont multiples. Economiques bien sûr, pour limiter les coûts des envois dans un contexte toujours plus concurrentiel. Mais, beaucoup plus largement, les motivations sous-jacentes à la réorganisation du service courrier sont souvent l'occasion de repenser l'organisation de l'entreprise. Par exemple, la numérisation de courriers dès leur arrivée dans l'entreprise - notamment de bons de commande, de factures, de bulletins d'adhésion - facilite le traitement des informations et se traduit souvent par des gains en termes de rapidité de traitement.
Quelques pistes pour économiser sur « La Poste »
Souvent inclus dans les frais généraux, l'affranchissement des courriers est un poste de dépense inévitable et pas toujours indolore. Des solutions existent pour en limiter leurs coûts.
"Le contrat de location et d'entretien d'une machine à affranchir ne représente souvent que 5 à 10 % du coût total des envois postaux", assure Stéphanie Karsenty, directrice marketing chez Pitney Bowes. Les envois représentent la majeure partie du reste. De plus, « les entreprises préfèrent souvent négocier sur le montant de la machine plutôt que d'optimiser leurs dépenses postales », ajoute Stéphanie Karsenty. Si le discours des fournisseurs pousse, bien sûr, à la consommation, les moyens d'économiser et de mieux suivre ces dépenses sont bien réels.
En effet, les technologies sont plus matures et les opérateurs proposent de nouvelles offres commerciales. Six idées à creuser pour optimiser ce poste.
L'externalisation devient une alternative
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Dans le contexte économique actuel, externaliser une plus grande partie de ses activités peut devenir tentant. La quasi-totalité de ces dernières est désormais concernée, grâce aux évolutions technologiques et informatiques notamment.
Sous-traitance, externalisation et maintenant BPO - Business Process Outsourcing : qu'est-ce qui explique ces nouvelles tendances ? Si la sous-traitance ne date pas d'hier, plusieurs raisons motivent sa croissance.
Sur le plan financier d'abord et dans le contexte économique actuel, les prestataires proposent, du moins en théorie, des coûts de production moins élevés que les entreprises parce qu'ils restent spécialisés dans un seul domaine. Ce qui leur permet de mutualiser les coûts d'infrastructure et de ressources humaines au bénéfice de leurs clients. Toujours lié à des motivations financières, le recours à l'externalisation évite aussi d'embaucher directement et donc d'augmenter la masse salariale et les effectifs. Un argument auquel bon nombre d'entreprises sont sensibles aujourd'hui. La logique sous-jacente peut consister également à se recentrer sur son métier de base. Mais si l'actualité économique met ces arguments en exergue, elle ne suffit pas à expliquer la montée en puissance de ces pratiques.